Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Coups de coeur SF

27 mars 2009

L'homme démoli, Alfred Bester

Un livre plutôt visionnaire quand on pense qu’il a été écrit 1953.
Il décrit une société où des Oligarques richissimes vivent une fête sans fin, où un libéralisme débridé pousse les concurrents commerciaux à régler leurs différents par les armes, où le gouvernement prône une volonté de criminalité zéro, où la gestion des minorités religieuses et ethniques est un réel problème.
En dehors de ce contexte, c’est un texte assez riche présentant plusieurs facettes.
C’est principalement une énigme policière dans laquelle le meurtrier est connu dès le début, c’est donc la chasse qui est captivante, d’autant plus que le crime est parfait et que le limier est télépathe.
C’est aussi une histoire de la lutte du bien contre le mal, de l’égoïsme et de l’amoralité, l’assassin contre l’humanisme et la compassion du policier.
Mais ça va plus loin que cela, au travers les deux personnages ce sont deux modes de société qui sont proposés au lecteur, une société de l’argent, éclatée, une société de l’esprit plus fraternelle. Par induction, l’auteur s’interroge sur la puissance de la corruption, que ce soit par le pouvoir ou par l’argent, et sur la capacité de l’homme à y résister.

C’est enfin une réflexion sur la marginalité, sur l’impact d’un petit groupe possédant un avantage évolutif colossal sur le reste de la société (« normale »). L’auteur détaille l’insertion d’un groupe de télépathe dans une société de normaux, la cohabitation de deux espèces, les tensions sociales, les stratégies d’adaptation de cette micro société avec ses coutumes, ses lois, son organisation.

Bien sûr compte tenu de l’âge, le texte véhicule quelques clichés parfois un peu datés, mais une intrigue riche, une narration captivante très cinématographique, presque « caméra à l’épaule », une vrai enquête policière à rebours, une dose d’humour font oublier tous ça.

Bonne lecture

Bester__l_homme_d_moli

Publicité
Publicité
27 mars 2009

L'envol de Mars, Greg Bear

Une belle histoire. Au delà des thèmes abordés, ce roman nous offre d’abord une belle histoire, une de celle avec laquelle on peut faire corps, qui nous emporte et qui nous lâche avec le point final.
Trois éléments forment une recette extrêmement « gouteuse » pour le lecteur. En premier, le livre est rédigé comme une autobiographie, l’adhésion et la personnalisation sont immédiat, on s’identifie à l’héroïne dès les premières pages, on vit son Histoire avec elle. Ensuite, le thème principal est celui de la naissance d’une nation, c’est un thème exaltant qui donne un souffle indéniable au texte. Enfin l’auteur combine habilement les effets de zoom et de grand angle, le particulier et le général, la narration des destins entremêlés de quelques personnages et celui, plus global de la jeune république Martienne. L’effet de profondeur de champ est captivant, on est absorbé par la narration des évolutions, transitions et ruptures à la fois historiques et personnelles.

Il n’y a bien sûr pas que ça, l’auteur traite plusieurs thèmes intéressants sans pour autant tomber dans le traité de sciences politiques ou de physique quantique.
J’ai particulièrement apprécié la réflexion sur la relation entre le citoyen et la collectivité, entre le gouvernement et le gouverné. Ce thème est présenté au travers de deux prismes, celui de la citoyenne qui devient de plus en plus actrice du destin de sa nation et celui de la chef d’état qui doit faire face à la solitude de la prise de décision et aux conséquences potentielles de ses choix.

Quels sont les rôles respectifs de l’état et du citoyen ? Doit-on normaliser l’individu pour éviter les comportements asociaux au risque de lui faire perdre sa singularité, sa spontanéité, et sa créativité ? Comment passer d’un modèle de gouvernement familial, clanique à une démocratie moderne originale et indépendante sans tomber dans la tyrannie ou l’anarchie ? Quelles sont les limites de la raison d’état ? Autant de questions plutôt habilement traitées tout en restant abordables

Coté science, Greg Bear a l’originalité d’inventer un passé paléontologique / une écologie pré-mortem de Mars. La description des organismes martiens ancestraux donne une histoire à la planète rouge, nous la rend plus proche, place du vivant là où d’autres auteurs n’en n’ont vus que la géologie.

La fluidité du style, l’accessibilité et la densité du contenu s’accompagnent parfois de quelques imprécisions scientifiques, quelques invraisemblances, et des simplifications dans la peinture des sentiments, mais ce n’est pas important, c’est une saga qu’il faut plus ressentir qu’analyser, qui incite à se laisser emporter par le coté épique, à ne pas bouder son plaisir.

Bonne lecture

Bear__l_envol_de_mars

27 mars 2009

Poussière de lune, Stephen Baxter

Il y a du bon et du très bon, mais aussi du moins bon dans ce roman.

C’est d’abord un très beau plaidoyer pour un retour vers la Lune. Sur la nécessité de ne pas renoncer à l’espace et d’avoir une vision à long terme de la conquête spatiale.
L’auteur traite des conséquences potentielles qu’il y aurait pour l’humanité à « mettre tous ses œufs dans le même panier », c'est-à-dire à rester à la merci d’une catastrophe planétaire sans « solution de secours». Stephen Baxter nous ouvre les yeux sur la beauté et le potentiel de la Lune. 

C’est aussi un acte de foi envers la race humaine capable d’un grand individualisme et égoïsme quand tout va bien et d’une telle solidarité quand tout va mal.
Foi envers la science, les astronautes, les chercheurs, leur capacité d’action et de coopération. Foi envers nos enfants et leur infinie possibilité d’adaptation.

C’est un texte très documenté, plus didactique que vraiment technique, qui sent le terrain, le vécu, l’expérience de chercheur, l’expérience de la NASA.

C’est malheureusement un roman qui manque un peu de densité, qui souffre de longueurs et qui tombe parfois dans le poncif. Mais au-delà de ces défauts, la passion de l’auteur est terriblement communicative et procure un réel plaisir au lecteur.

Bonne lecture

Baxter_poussiere_de_lune

27 mars 2009

La plage de verre, Iain M. Banks

Un « Planet Opera » qui se lit d’une traite. Prenant, très premier degré, une belle histoire sans temps morts.
Une construction littéraire agréable avec une intrigue principale plutôt linéaire, entrecoupée de retours arrières qui éclairent et donnent du relief au récit. Le contexte ne se précise que lentement, ce qui peut donner, dans la première partie du roman, une impression déstabilisante de flou au lecteur néophyte, mais c’est aussi cette découverte progressive qui donne du piment à l’intrigue.
Le récit joue sur une belle palette d’émotions, tour à tout drôle, tragique, entraînant.
L’auteur fait preuve d’une imagination foisonnante et de beaucoup d’humour, avec un petit côté anticlérical légèrement décapant.

L’ensemble est construit autour d’un vrai personnage principal, une femme nommée Sharrow, héroïque, attachante, à la personnalité contrastée.
On dit que les fautes des parents rejaillissent sur les enfants, dans ce roman, Sharrow, lutte à la fois contre ses ennemis mais aussi contre elle même, pour expier les erreurs de sa famille et accepter son passé. Elle semble chercher une mort qui lui apporterait une forme de rédemption. C’est le récit d’un éveil. Sharrow doit accepter qu’on ne peut pas lutter contre le temps, que nos amis, le monde et nous-mêmes changeons inexorablement et que le vrai héroïsme est de faire face à l’entropie, d’accepter la lente érosion des choses.

Quête palpitante, artefact mystérieux, sectes millénaristes tordues, gadgets technos, planète étrange, système de gouvernement exotique, le tout, à fond les manettes.
Un récit de SF à la fois Rock’n Roll et très mélancolique. Très différent de la série Culture dans le sujet, plutôt proche par le style, moins ambitieux mais bien agréable à lire.


Bonne lecture

Banks__la_plage_de_verre

27 mars 2009

Exploration, colonisation planètes

Romans traitant le thème "exploration, colonisation planètes"

exploration

Bonne lecture

Publicité
Publicité
22 mars 2009

Robots, androïdes, cyborgs

Romans traitant le thème "Robots, androïdes, cyborgs"

robots

Bonne lecture

21 mars 2009

BLADE RUNNER

BLADE RUNNER, Scott Ridley, 1982
LES ANDROIDES REVENT-ILS DE MOUTONS ELECTRIQUES (BLADE RUNNER) (ROBOT BLUES), DICK Philip Kindred, 1968

Blade_runner

21 mars 2009

2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE

2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE, Kubrick Stanley, 1868
2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE, CLARKE Arthur C., 1968

2001_Odyssee

21 mars 2009

Banks Iain

BANKS Iain M., nationalité : Anglaise, né en 1954

Banks

21 mars 2009

Ballard James Graham

BALLARD James Graham, nationalité : Anglaise, né en 1930

Ballard

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Coups de coeur SF
Publicité
Archives
Publicité